â›”đŸ—ż L’hĂ©ritage phĂ©nicien a Ă©tĂ© oubliĂ© en Europe.

Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, les citĂ©s de Byblos, de Tyr et de Sidon ont rythmĂ© le commerce antique pendant des millĂ©naires. LĂ , entre les turquoises du SinaĂŻ et les cĂšdres du Liban, syncrĂ©tisant les cultures du Nil et du Croissant fertile, un Ă©vĂ©nement inattendu s’est produit il y a 3000 ans : l’invention de l’alphabet phĂ©nicien : https://lnkd.in/ecQxX_8

Au siĂšcle de MoĂŻse et de la Guerre de Troie, vers -1200 avt J.C, les hiĂ©roglyphes et les cunĂ©iformes Ă©taient rĂ©servĂ©es aux Ă©lites. L’apparition de l’alphabet phĂ©nicien provoqua un choc de simplification : il devint possible de transcrire tous les sons grĂące Ă  une courte sĂ©rie de symboles.

Cette nature phonĂ©tique dĂ©clencha une alphabĂ©tisation fulgurante des peuples alentours qui s’appropriĂšrent ses caractĂšres : hĂ©breux, grecs, Ă©trusques, anatoliens, latins, perses, arabes
Aujourd’hui, presque tous les alphabets du monde dĂ©rivent de cette invention qui permet, en 22 caractĂšres, de dĂ©crire l’univers.

Le nom « Byblos », qui dĂ©rive du mot grec pour « Papyrus » a donnĂ© le mot « bible » et « bibliothĂšque ». Profitant de la culture maritime des tyriens et des sidoniens, l’alphabet phĂ©nicien s’est diffusĂ© sur tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en, de Syrie jusqu’en BalĂ©ares, des Indes jusqu’à l’Atlantique.

Mais le sens de ses caractĂšres s’est perdu. Cette Ă©criture est restĂ©e indĂ©chiffrable pendant 2000 ans. Jusqu’en 1758, quand deux chandeliers blancs ont Ă©tĂ© mis au jour Ă  Malte : https://lnkd.in/efM5NriD

L’abbĂ© Jean-Jacques BarthĂ©lemy utilisa alors l’inscription bilingue en phĂ©nicien et en grec pour identifier 18 des 22 lettres cadmiennes.
Sa nature extraordinaire fut rĂ©vĂ©lĂ©e : « alef, beth, gimel
 Â». Le tout premier abjad (alphabet consonantique).

L’alphabet phĂ©nicien n’est pas la plus ancienne forme d’alphabet mais la forme des lettres des alphabets ultĂ©rieurs hĂ©ritent presque toujours de celui-ci.

Les « lettres rouges Â» ont dĂ©clenchĂ© un transfert de technologie et de culture de l’#Orient vers l’#Occident.

On retrouve cet hĂ©ritage dans les mythes bibliques, grecs et romains. Les princes phĂ©niciens y sont prĂ©sentĂ©s comme des fondateurs ou des hĂ©ros, fils d’AgĂ©nor, d’Ophir ou de PosĂ©idon.

#Cadmos, le pĂšre de l’Ă©criture en GrĂšce
https://lnkd.in/eJU5Hk8j

Hiram le Tyrien qui bĂątit le #temple de Salomon
https://lnkd.in/eKU2kshe

#Hiram le roi phĂ©nicien qui financa le royaume d’IsraĂ«l : https://lnkd.in/eMbRaU_P

#europe, la princesse phénicienne
https://lnkd.in/eaK8nZjA

L’alphabet phĂ©nicien prend racine dans le temps des lĂ©gendes, lĂ  oĂč plus rien n’est sĂ»r. Alors j’ai vĂ©cu Ă  Rome pour enquĂȘter sur le matin du monde.

J’en ai tirĂ© la conviction, n’en dĂ©plaise Ă  Ernest Renan, que les peuples du Levant, de CrĂšte et de Carthage ont aussi engendrĂ© la civilisation occidentale, en IsraĂ«l, en GrĂšce et en Italie.

Le reconnaĂźtre pourrait contribuer Ă  rĂ©concilier l’Orient et l’Occident.

#culture#civilisation#histoire#liban đŸ‡±đŸ‡§

3 rĂ©ponses Ă  Â«Â â›”đŸ—ż L’hĂ©ritage phĂ©nicien a Ă©tĂ© oubliĂ© en Europe. »

  1. Syro-palestienne
    *choix d’appellation

    Navrée pour les fautes.

    J’aime

  2. Bonjour Maxime,

    Je me permets de vous laisser un commentaire, touchée par vos lignes sur les phéniciens.

    D’origine libanaise, j’ai moi-mĂȘme effectuĂ© des recherches pour en savoir plus sur un hĂ©ritage oubliĂ© : l’origine de la religion Syro-palestienne (voir le prĂ©historien Jacques Cauvain, « Naissance des divinitĂ©s, naissance de l’agriculture), naissance de l’alphabet (voir documentaire Arte « l’OdyssĂ©e de l’Ă©criture » https://www.youtube.com/watch?v=6nxhAJmtnrk).

    Je n’ai pas trouvĂ© dans mes recherches la date historique du choix d’appĂ©lation « Europe » de notre continent.

    La théorie de Nassim Nicholas Taleb sur la langue libanaise est intéressante : https://medium.com/east-med-project-history-philology-and-genetics/non-le-libanais-nest-pas-un-dialecte-arabenon-le-libanais-n-est-pas-un-dialecte-arabe-844fb8dda2f2

    Je vous partage également cet article de recherche sur la Méditerranée phenicienne : https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1895_num_4_16_5856

    Un artiste cherchant une rĂ©sidence d’artiste pour un projet liĂ© autour de l’hĂ©ritage phĂ©nicien me dit un jour « with the roads of commerce that we’ve lost, roads of peace got lost ».

    AprĂšs un temps de casse-tĂȘte sur ces sujets, je partage aussi vos conclusions sur la rĂ©conciliation, et la paix. J’ajouterais, l’amour en action.

    J’aime

    1. Merci beaucoup pour votre message

      J’aime

Laisser un commentaire