La bataille des planisphères
Auteur : Jean Cossin
Date de création : 1570
Origine : Ecole de Dieppe, France
Dans le dernier quart du 16ème siècle, la géographie planétaire commence à être proche de celle d’aujourd’hui, pour ce qui concerne les terres habitées. Des débats sans fin se déclenchent alors sur les meilleures projections à utiliser pour créer un planisphère, c’est à dire reproduire la sphère terrestre sur une carte plane.
La projection de Mercator, dite «cylindrique», est finalement devenue le standard planétaire. Comme les autres, elle présente de nombreux défauts, comme le tassement des zones équatoriales (L’Afrique et l’Amérique du Sud sont plus petites que la réalité), et l’étirement des zones polaires (la Russie, le Canada ou le Groenland apparaissent comme démesurément vastes)
Cette projection fut inventée par le géographe flamand Gerardus Mercator, en 1569.
Pourquoi fut-elle choisie? Pour son utilisation en navigation.
Car la projection de Mercator est la seule projection conforme, c’est-à-dire qu’elle conserve les angles et permet de mieux représenter les caps.
Au même moment, d’autres projections ont été proposées. Notamment la projection sinusoïdale, ici, dont la reproduction en taille réelle de l’école de Dieppe est le plus fameux exemple dans l’histoire de la cartographie.
Dans cette projection, les ratios de surfaces sont conservés et la représentation des pôles est moins déformée qu’avec une projection cylindrique. Mais cette projection dite de Sanson-Flamsteed « découpe » la carte pour en « redresser » les continents, et aux extrémités droite-gauche, les formes, les directions, les angles et les distances sont très déformés.
Les projections ont donc toutes leurs défauts.
Les cartographes considèrent qu’il existe 9 systèmes de projection standard.
Afin de donner « le vrai traict des vents » –, cette mappemonde de Jean Cossin illustre la spécificité des hydrographes normands qui s’appuyaient à la fois sur leur expérience de marins et sur des connaissances mathématiques très poussées. En bas de la carte se déploie un vaste continent austral supposé faire contrepoids aux terres de l’hémisphère nord. Une intuition pas si éloignée de la réalité…
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Maxime Blondeau 
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